Pour en savoir plus, lisez la page des questions courantes auxquelles l'académie a répondu. Cliquez ici.

Question 8

Par le passé, je vous ai sollicité plusieurs fois afin de connaître votre avis sur des questions de langue. Aujourd'hui, je vous prie d'examiner la réponse que j'ai donnée à une maman d'élève qui m'a interpellé au sujet de l'accord à faire ou non après « pas de ».

Merci de critiquer mon point de vue. Je vous souhaite une belle soirée.

Pierre-Marie Epiney

Question de la maman :

Message envoyé par nicole_s le Apr. 5, 2007 2:46 pm
Bonjour M. Epiney,

J'aurais besoin de vos lumières sur un accord en français.

Ecrit-on :
pas de vomissement, pas de diarrhée ou pas de vomissements, pas de diarrhées ?
pas de nuage dans le ciel ou pas de nuages dans le ciel ?
pas de botte ou pas de bottes ?

Existe-t-il une règle avec pas de ?

Merci beaucoup de votre réponse.

Je vous souhaite de bonnes fêtes de Pâques.


Ma réponse :

Bonsoir chère Madame,
Je ne suis pas l'Académie mais voici mon opinion au sujet de votre question:
A la suite de "pas de", on peut parfois trouver un nom singulier, parfois un nom pluriel. C'est le sens qui décide.
ex: Il n'y a pas de sel sur la table (cette matière n'est pas comptable, donc pas de "s" au nom sel.)
Par contre, j'ajouterais à  "s" à « pas de vomissements » puisque ce nom est généralement au pluriel (bien qu'il existe aussi au sing).
Pour la diarrhée, par contre, aucune hésitation possible: pas de diarrhée puisque le mot est couramment au singulier.
Pour les cas de "pas de nuage dans le ciel", je pense que les deux cas peuvent être admis, selon que l'auteur veut exprimer un ciel vidé de nuage (= aucun nuage) ou de nuages (en principe, un nuage s'ennuie seul dans le ciel).
Quant aux bottes, je tolèrerai aussi les deux orthographes:
- pas de botte (on insiste sur aucune botte)
- pas de bottes (on fait remarquer que les bottes sont ordinairement par deux).

Mais ce n'est que mon avis de petit enseignant que je vais soumettre au chargé de mission de l'académie française, M. Serge Pétillot-Niémetz.
A vous aussi et à votre famille, je souhaite de belles fêtes pascales.


Réponse de l'Académie française
:

Votre réponse me semble parfaitement correcte.

Je vous invite à consulter, sur notre site, à la rubrique Langue française, Questions courantes, l'article Sans chaussures, sans ch apeau.

Cordialement, Patrick Vannier

Sans chapeau, sans chaussures

Sans peut, selon le sens, être suivi du singulier ou du pluriel. On écrira toujours au singulier les noms dits abstraits : Être sans pitié. Cela se comprend sans peine. Un orateur est sans passion quand il n’est pas animé par la passion. Cet homme est sans passions s’il ignore les passions. On opposera un couteau sans manche, qui devrait en avoir un, mais un seul, à un gilet sans manches, qui en aurait deux, s’il en avait. Il est sorti sans chapeau ni chaussures. Dans de nombreux cas, cependant, la nuance de sens est si mince que l’on trouvera aussi bien le singulier que le pluriel : C’est un acteur sans défaut ou sans défauts (Littré). De même : Cet homme est mort sans enfant, sans héritier, ou sans enfants, sans héritiers. Pourtant, dès lors que ce dont on parle peut suggérer l’idée de pluralité, c’est le pluriel qui est le plus fréquent. On écrira : Un devoir sans fautes, en jugeant qu’un tel devoir aurait d’ordinaire comporté plusieurs fautes (qu’une faute ne vient jamais seule), plutôt qu’un devoir sans faute, sauf si l’on veut insister sur le caractère exceptionnel de la chose, comme on dirait : sans aucune faute, sans la moindre faute.

Question 7

Doit-on écrire « des récifs de corail ou des récifs de coraux » ? Dans le premier cas, pourquoi choisir le singulier ?

Réponse de l'Académie française

Des récifs de corail sont faits de la matière appelée corail : Acheter du corail ("continu"). Des récifs de coraux sont constitués d'organismes distincts : Acheter des coraux ("nombrable").
 
 Cordialement vôtre, Serge Pétillot-Niémetz, chargé de mission

 

Question 6

Doit-on dire : « A la Saint-André, nous avons dansé… » ou « au Saint-André, nous avons dansé… » Si c’est la première réponse, comment la justifier ?

Réponse de l'Académie française

La Saint-André, la Saint-Jean d'été sont des féminins parce qu'il y a ellipse de fête. Mais s'il y a ellipse d'un nom masculin comme bar, café, restaurant, hôtel..., on dit le Saint-André !

 

Question 5
Aller à pied : pourquoi cette expression est au singulier alors que nous avons deux pieds ?

Réponse de l'Académie française

Aller à pied, mettre pied à terre ; à vue d'oeil ; fait à la main ; tendre l'oreille ; avoir bon pied, bon oeil... on peut seulement constater que ces singuliers remontent aux origines de la langue, et probablement au-delà (italien : andare à piedi mais mettere piede a terra ; espagnol : a pie ; allemand : zu Fuss...). Tout ne peut s'expliquer.

Question 4

De : Epiney Pierre-Marie [mailto:pmaepiney@netplus.ch]
Envoyé : dimanche, 4. juin 2006 10:26
À : 'dictionnaire@academie-francaise.fr'

Bonjour cher Monsieur,

Le verbe « interpeller » se prononce-t-il « intèrpelé (avec e muet) » ou « intèrpèlé » ?
Si le « e » est muet, pourquoi garder les deux « l » à l’infinitif et au participe passé ?
Merci de votre réponse.
Pierre-Marie Epiney

Réponse de l'Académie française

Interpeller conserve traditionnellement ses deux l, et la prononciation par è qui en résulte, tout au long de sa conjugaison ; la variante récente interpeler a été introduite dans la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française, consultable sur notre site (de A à Onglette), au même titre que les Rectifications proposées en 1990 par le Conseil supérieur de la langue française et approuvées par l'Académie (sur notre site également, voyez à la rubrique La langue française, "Questions courantes", les articles Rectifications).

Question 3

----- Original Message -----
From: Pierre-Marie Epiney
To: dictionnaire@academie-francaise.fr
Sent: Saturday, February 07, 2004 4:42 PM
Subject: question liée à la pronominalisation


Bonjour cher Monsieur,
Lorsque nous pronominalisons les deux compléments du verbe de la phrase ci-dessous, que convient-il de dire?

phrase de base:
- Donne des poires à Marcelle.
phrase transformée:
- Donnes-en-lui ou donne-lui-en?

Merci de votre réponse.

Pierre-Marie Epiney

Réponse de l'Académie française

De : dictionnaire [mailto:dictionnaire@academie-francaise.fr]
Envoyé : lundi, 9. février 2004 16:42
À : Pierre-Marie Epiney
Objet : Re: question liée à la pronominalisation D.345

Le trait d'union est nécessaire entre un verbe à l'impératif (non négatif) et le(s) pronom(s) personnel(s) conjoint(s) s'y rapportant. Il faut donc écrire Dites-le-moi, Allez-vous-en, et Montre-les-leur. Si l'impératif est suivi d'un infinitif, il faut prendre garde au fait que le pronom peut se rapporter à l'infinitif : on écrira donc ose le dire (le est le complément d'objet de dire). D'autre part en et y construits avec un autre pronom conjoint se placent après celui-ci. On dira donc parlez-lui-en, mettez-m'en dix kilos, dites-m'en plus (dans ces deux derniers cas l'apostrophe justifie l'absence de trait d'union) et donne-leur-en. Il est vrai que cette construction s'emploie peu hormis pour l'impératif de s'en aller (va-t'en) mais elle est tout à fait correcte.
On écrira donc : Donne-lui-en.

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Le Service du Dictionnaire

 

Question 2

----- Original Message -----
From: <eewq.salut@caramail.com>
To: DICTIONNAIRE <dictionnaire@academie-francaise.fr>
Sent: Monday, November 11, 2002 8:57


sujet: Question de langue

Chère Académie française,
Je m'appelle Damien J'ai 11 ans et je voudrais vous transmettre cette proposition de la part de ma classe: je vous propose un nouveau mot :

n.f. dévédéthèque: collection de dévédés.Je trouve que ça serait une bonne idée puisqu'il y a déjà discothèque,bibliothèque,vidéothèque.

Merci de m' envoyer un message. Ma classe se réjouit de vous lire.
Signé: Damien

Réponse de l'Académie française

De : "Service du Dictionnaire" <dictionnaire@academie-francaise.fr>
Date : 12/11/102 13:45:37

Cher Damien,

Nous ne sommes pas certains qu'il faille nécessairement un mot nouveau pour désigner tout ensemble ou toute collection de nouveaux supports, actuels ou à venir, susceptibles de faire partie d'une médiathèque.

On n'a jamais parlé, par exemple, de cassettothèque (audio ou vidéo).

Je vous souhaite cordialement beaucoup de succès dans vos études.

Serge Pétillot-Niémetz
chargé de mission



Question 1

-----Message d'origine-----
De : genac [mailto:info@genac.ch]
Envoyé : samedi, 1. février 2003 14:56
À : 'dictionnaire@academie-francaise.fr'
Objet : questions sur la pronominalisation

Chère Académie française,

Aujourd’hui, nous avons travaillé la pronominalisation.

Nous n’étions pas d’accord sur ces quelques phrases :

"Prête-moi un livre." doit-on écrire: "Prêtes-en-moi un."

"Je pense à mes autruches." doit-on écrire: "J’y pense." ou "Je pense à elles."

Les animaux sont-ils considérés comme des noms animés ou non ?

Nous vous souhaitons une bonne santé et nous réjouissons de votre réponse.

Pour la classe, Damien

PS : Nous publions nos contacts avec vous sur notre site internet à l’adresse : http://borzuat.ecolevs.ch

Réponse de l'Académie française

De : dictionnaire À : info@genac.ch
Envoyé : mardi 4 février 2003 13:12

Objet : pronominalisation

On doit dire : Prête-moi un livre, prête-m'en un.

Quand on parle d'animaux, selon le point de vue (notamment affectif) que l'on adopte, on emploiera aussi bien le pronom personnel disjoint précédé des prépositions à ou de que, respectivement y ou en (qui, jadis, s'employaient aussi pour désigner des êtres humains).

Serge Pétillot-Niémetz
chargé de mission