La vie qui gagne
Du 14 au 19 janvier 2001 ont eu lieu à Nendaz, à quelques kilomètres de chez nous, les quatrièmes jeux d'hiver pour transplantés. Ils ont accueilli une centaine d'athlètes transplantés. En participant à ces jeux, ils ont bien prouvé que la vie est plus forte que la maladie.
Nous avons collectionné les nombreux articles parlant de cette manifestation. Nous les avons résumés pour vous. Vous découvrirez des portraits de personnes attachantes ainsi que des articles plus généraux.
Nous avons eu l'occasion d'interviewer deux transplantés extraordinaires: Liz Schik et Robert Kalbermatten.

Nous avons créé une page de jeux au sujet de cette page.


Ouverture des quatrièmes Jeux

 

Les quatrièmes jeux mondiaux d’hiver pour transplantés ont eu lieu à Nendaz. Il y avait en tout 125 athlètes de 18 nations. Ils se sont terminés le vendredi 19 janvier 2001. C’était la première fois que la Suisse organisait des jeux pour transplantés. Le but est d’avoir plus de personnes qui donnent leurs organes. L’année dernière, en Suisse, 956 personnes étaient inscrites pour recevoir un organe. 413 au total en ont eu un. 30 personnes de cette liste sont décédées. En 1997, Sydney a organisé les jeux d’été pour transplantés. Depuis ce jour, il y a eu plus de donneurs. En Suisse, on espère que les choses se passeront ainsi. Ces jeux veulent également montrer que les personnes transplantées peuvent vivre normalement et même faire des activités sportives.

Article écrit par un journaliste de l'’ATS 
Paru dans  Le Journal de Sierre, le 16 janvier 2001

Portrait de transplanté
La vie qui gagne

 

À l’âge de 9 mois, Miguel a eu une maladie qui a bouleversé la vie de toute sa famille. Il s’est fait greffer d’un rein que sa mère lui a donné. C’était une deuxième naissance pour lui. Miguel pensait que tous les enfants étaient transplantés. Pour lui c’était une chose banale. Après la transplantation, il a pu recommencer à marcher. Il est allé à l’école. Il doit encore prendre de nombreux médicaments et faire des contrôles médicaux réguliers au CHUV à Lausanne. Aux jeux mondiaux de Nendaz, il a gagné une médaille. Il est très entouré par ses parents et aussi par l’équipe médicale.

 

résumé d'un article écrit par Christian Michellod
Paru dans Le Nouvelliste, le 16 janvier 2001

Portrait de transplanté
Du bleu plein les yeux

 

Aux jeux mondiaux pour transplantés, on parle l’anglais, l’allemand et le français. Il y a des équipes qui représentent l’Angleterre, l’Allemagne, la France et la Suisse. Suzanne Knutti participe pour la huitième fois à de tels jeux. Elle a été la première femme suisse à prendre part aux jeux mondiaux. Elle avait 49 ans. Elle veut faire connaître le don d’organes et montrer que quand on se fait transplanter, on peut aussi vivre normalement. À l’arrivée des descentes, on voit sur le visage des concurrents la joie qu’ils ont de revivre une nouvelle vie. Chaque jour, chaque transplanté pense à celui qui lui a donné l’organe. C’est comme un cadeau qu’on déballe.

résumé d'un article écrit par Christian Michellod
Paru dans Le Nouvelliste, le 17 janvier 2001

Portrait de transplanté
Entre cinq et cep

 

Pierrot Martinet connaît bien les chamois d’Ovronnaz car il adore la chasse. Il aurait préféré mourir que d’arrêter ce passe-temps. Avant l’opération du cœur, son souci était de savoir dans quel état une transplantation le mettrait. Depuis 1992, il revit, sa femme respire. Il a eu une seconde chance de vivre et il peut faire ce qu’il aime. Il n’en demande pas plus. Il aura 60 ans le quatre juin prochain. Il dégage une passion de vivre qui lui coupe la peur. Il peut s’en aller demain car il a déjà gagné dix ans. La transplantation s’est produite au CHUV, à Lausanne après dix-huit mois d’attente. Un après-midi, au retour de la montagne, son bip a sonné. En 45 minutes, il était à l’hôpital. À son arrivée, l’infirmière ne pouvait croire qu’il allait subir une opération car il avait un regard souriant. À Nendaz, 9 ans plus tard, il remporte une médaille.

 

résumé d'un article écrit par Christian Michellod
Paru dans Le Nouvelliste, le 20 janvier 2001


Aux jeux mondiaux de Nendaz, le don d'organes doit gagner


Du 14 au 19 janvier se sont déroulés à Nendaz les quatrièmes jeux mondiaux pour transplantés. Le sport était secondaire. Bien sûr que les transplantés gagnants ont été bien contents de montrer à tout le monde qu'on peut faire du sport même avec des organes qui ne sont pas d'origine.
Le vrai but de ces jeux est d'informer le public, surtout que la Suisse est le pays d'Europe qui compte le moins de donneurs d'organes. En 1999, on comptait seulement 14 donneurs pour 1 million d'habitants! (l'Espagne: 34, la Belgique: 23) Après les jeux d'été pour transplantés de Sydney, en 1997, on avait vu une augmentation de 30% des donneurs d'organe.
Il a eu aussi une coupe à la mémoire de Nicholas Green (voir notre page internet)
Les organisateurs espèrent que cette manifestation sera reconnue par le mouvement olympique.

Résumé d'un article de Charles Pralong
paru dans le Courrier du 20 décembre 2000

Pour lire l'article complet.

Portrait de transplanté

"Chaque jour, je dis merci à mon donneur"

En 1983, à 27 ans, Jean-Yves Bouban s'occupait de l'entretien des chalets à Nendaz. Tout à coup, une crise changea sa vie. Les médecins ont mis deux ans pour savoir de quelle maladie il s'agissait: un emphysème bulleux. Jean-Yves a dû porter un appareil à oxygène qui l'a suivi partout pendant 13 ans. Il a été très difficile de trouver deux poumons qui avaient les mêmes dimensions. Heureusement, ils ont trouvé. Depuis cette greffe, Jean-Yves a toujours une pensée pour son donneur

A 45 ans, il a une soif de vivre énorme. Avant l'opération, il ne pouvait pas parler avec des personnes qui souffraient de la même maladie et il avait mal à la tête. Après la transplantation, ces personnes sont devenues des amis et le mal de tête a disparu.

Résumé d'un article de Vincent Fragnière
paru dans le Nouvelliste, le 18 janvier 2001

"Amitié, rencontre, bonne humeur et participation de rigueur"


"L'essentiel est de participer": c'est la devise des jeux olympiques. C'est aussi celle des jeux de Nendaz.
Un Tchèque, M. Jiri Smid, a franchi la ligne d'arrivée avec le meilleur temps. Il a récolté huit médailles depuis qu'il a été tranplanté d'un rein.

Une autre athlète autrichienne qui vit avec un nouveau coeur depuis 1991 a dit que vivre avec un organe transplanté n'était pas un handicap. Au contraire, elle a une meilleure forme physique depuis ce temps.

Pour de nombreuses personnes, le don d'organes est une question de vie ou de mort. Tous les transplantés peuvent vivre comme tout le monde mais ils sont plus conscients du caractère extraordinaire de la vie.

Résumé d'un article de Pierre Berclaz, ATS
paru dans le Journal de Sierre, date malheureusement égarée

Donner ses organes, c'est donner la vie à travers la mort

Le Dr Daniel Savioz, spécialiste valaisan de la transplantation, se bat pour qu'il y ait plus de donneurs d'organes en Suisse.
NF- Est-ce que les jeux de Nendaz augmenteront le nombre de donneurs en Suisse?
DS- En tout cas, c'est ce qu'attendent les organisateurs. A Sydney, le problème avait touché toute l'Australie.

NF- Pourquoi certaines personnes ne veulent pas donner leurs organes?
DS- Le fait de se sentir mortel est un dur choc quand on remplit sa carte de donneur d'organes. Signer la carte, c'est penser à sa propre mort.

NF- Que faire pour mieux informer?
DS- Il faut en parler le plus possible autour de soi. Et toutes les pharmacies, tous les hôpitaux doivent présenter des cartes aux patients et aux visiteurs. L'école aussi doit en parler.

Résumé d'un article de Vincent Fragnière
paru dans le Nouvelliste, le 19 janvier 2001

Vous pouvez lire notre interview complète du Dr Daniel Savioz en cliquant sur ce lien.